29/03/2019
En l’honneur de la journée de la femme le 8 mars, la Playlist du mois se concentre (of course) sur la figure féminine et son empowerment à travers le clip. D’origine, d’âge, de morphologie différentes, devant ou derrière la caméra, seules ou en groupe, les femmes sont créatives et fortes et nous célébrons ce mois-ci leur combat à travers l’art pour s’affirmer dans la société. Découvrez une playlist d’une dizaine de clips colorés et rythmés par des chorégraphies puissantes.
Ambiance post-apocalyptique pour Beyoncé et son armée de femmes. La chanteuse se place en avant sur une chorégraphie presque militaire face à des soldats masculins sur la défensive. La mise en scène spectaculaire nous offre un visuel riche à couper le souffle. Très populaire, Run the World (Girls) reste une référence incontournable lorsqu’on parle de clips engagés en faveur des femmes.
La chanteuse américaine et intemporelle Cher reprend une chanson du célèbre groupe ABBA dans SOS. Alors que l’esthétique rétro fait référence au clip original, le casting 100 % féminin célèbre l’entraide et la force de la sororité. On retrouve entre autres l’actrice transexuelle Trace Lysette, la comédienne homosexuelle Sabrina Jalees ou encore l’actrice américaine Rumer Willis.
Charlotte Abramow, photographe et réalisatrice, livre une belle ode aux femmes à travers un clip réinterprétant le poème écrit par Antoine Pol et mis en chanson par Georges Brassens en 1972. Ce poème visuel aborde les problèmes de la vie des femmes aujourd’hui avec beaucoup de délicatesse. Le casting est lui aussi diversifié dans lequel apparaît les chanteuses Angèle, Yseult ou encore Claire Laffut.
Le réalisateur américain Dave Meyers a été récompensé en 2018 d’un Grammy Award pour le clip Humble de Kendrick Lamar. Il réalise ici un clip cosmique et spirituel pour God is a woman. Ariana se présente sous les traits d’une déesse évoluant dans des paysages au symbolisme kitsch, qui mettent en scène de nombreuses allégories de la sexualité de la femme. Le clip va jusqu’à revisiter le tableau de Michel-Ange La création d’Adam pour en proposer une version exclusivement féminine. On y entend aussi un extrait de la Bible déclamé par Madonna où le mot « brothers » est remplacé par « sisters » tandis qu’Ariana, armé d’un marteau, brise (littéralement) le plafond de verre.
On continue dans l’idée de la divinité faite femme avec ce clip incontournable, réalisé par le photographe Autumn de Wilde et chorégraphié par Akram Khan, et qui a été en partie inspiré par la peinture de Goya intitulée Le Vol des Sorcières. La mise en scène puissante montre Florence Welsh entourée de huit danseuses qui suivent ses gestes.
Le chorégraphe explique : « Je voulais créer une abstraction de Florence comme si chaque femme était un petit morceau de verre qui s’était brisé en elle. Maintenant, ils la rejoignent à l’extérieur de son corps, se battent avec elle, font l’amour avec elle, vont à la guerre avec elle. » Profond.
Hijabi (Wrap my Hijab)
Réalisé par Tunde Olaniran (2017)
Dans ce clip aux couleurs pastels réalisé par l’artiste que Tunde Olaniran, Mona Haydar, rappeuse américo-syrienne musulmane dénonce avec humour la fascination déplacée pour le port du hijab et les discriminations qui vont avec en célébrant la diversité des femmes tout autour du monde (tout en étant enceinte).
Hayley Kiyoko, chanteuse très connue pour son engagement en faveur des droits LGBTQ, a ému beaucoup de monde avec son clip Girls Like Girls en 2015 qu’elle a réalisé elle même. Dans une ambiance teen movie américain, la vidéo met en scène deux adolescentes qui prennent conscience de leur attirance l’une pour l’autre et doivent faire face à la violence du monde extérieur.
Le clip réalisé par Henry Scholfield reste un classique et un joli hymne au Girl Power ! Dua Lipa est entourée par sa bande de copines en peignoirs pastels, qui la soutiennent et lui font oublier son ex. On voit ainsi Dua passer de la jeune femme renfermée et malheureuse à une femme forte et indépendante, qui, elle aussi, peut désormais aider ses amies.
Perturbant et violent, le clip présente des groupes de jeunes qui s’affrontent dans un internat militaire féminin. Tout en interrogeant le rapport à l’autorité et en renversant les codes de la féminité traditionnelle, il met en scène une romance lesbienne et interroge la place de l’amour dans l’univers « glacé », rigide et impitoyable où évoluent les protagonistes.
Réalisé par deux femmes, ce clip est une ode au body positivism et met à l’honneur la diversité des corps féminins, quel que soit l’âge. Ambiance bon enfant et estivale pour illustrer les paroles de la chanson tandis que toutes les femmes se régalent de glaces et de pizza de manière décomplexée en revendiquant leur droit à porter ce qu’elles veulent, quand elles veulent, comme elles le veulent.
